
Adaptation aux changements climatiques
Les maires de Saint-Antoine et de Saint-Ours devant un comité parlementaire pour témoigner de la disparition des ponts de glace
Invités par le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères, Xavier Barsalou-Duval, au Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes dans le cadre de son étude sur l’adaptation des infrastructures aux changements climatiques, le maire de Saint-Antoine-sur-Richelieu, Jonathan Chalifoux et le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, ont pu partager leurs enjeux respectifs.
Le maire Chalifoux présente l’enjeu principal : « Depuis quelques années, nous n’avons plus la chance de faire un pont de glace, ce qui permettait aux deux communautés de Saint-Antoine-sur- Richelieu et de Saint-Denis-sur-Richelieu de vivre en symbiose durant l’hiver. Le détour entre les deux communautés pendant l’hiver est de 50 km, avec le pont de glace on parlait de 500 m ».
Le député a expliqué au comité qu’il n’y a pas si longtemps encore, les villages qui longent le Richelieu étaient connectés entre eux par des ponts de glace en hiver. Du côté de Saint-Ours, c’est depuis 2009 qu’il n’a plus lieu, précédant de quelques années la disparition du dernier pont de glace de la rivière Richelieu entre Saint-Denis et Saint-Antoine en 2015.
Les effets de l’absence du pont de glace se font sentir, comme l’explique le maire de Saint-Ours :
« Avec les ponts de glace et les traversées l’été, nous étions une grande communauté. Maintenant, on est un peu coupé en deux. Le plus gros effet ce sont les détours. Au niveau du développement économique, ça a un impact. Souvent, les gens restent de notre côté de la rive et travaillent chez Arcelor-Mittal ou Rio Tinto, donc sans les ponts de glace ça devient moins attrayant de s’établir sur la partie sud du Richelieu ».
« Il y a aussi tous les services qui s’y rattachent. Ce qu’il faut savoir c’est que nous sommes plutôt en ruralité donc on est souvent isolés. Chaque ville et village est spécialisé, donc il y a une épicerie d’un côté, mais pas de l’autre, une pharmacie d’un bord, mais pas de l’autre. D’où l’importance de relier ces rives d’un lien routier ».
Le maire de Saint-Ours fait ici référence au projet commencé, mais jamais achevé de lien routier au niveau des écluses de Saint-Ours. Le site, géré par le gouvernement du Canada, permettrait d’accueillir à relativement faible coût un lien routier pour les voitures et pour le transport actif. Le projet a été entamé en 1982, mais n’a jamais été achevé faute de volonté politique. Un lien routier au niveau des écluses permettrait de réduire considérablement la distance à voyager pour traverser la rivière, réduisant la circulation ainsi que l’insularité de chaque rive l’hiver.
Le maire de Saint-Antoine-sur-Richelieu Jonathan Chalifoux a de son côté fait état d’une autre solution possible pour permettre la traversée de la rivière à l’année : « On a l’arrivée prochaine du port de Contrecœur et on doit trouver une solution pour avoir une traverse à l’année dans l’axe du pont de glace. On a fait des recherches préliminaires pour essayer de régler le problème avec un système à bulle pour permettre aux bateaux de traverser durant l’hiver, mais ce sont des coûts assez substantiels ».
Xavier Barsalou-Duval réagit aux témoignages des maires : « C’était important d’entendre messieurs Dupuis et Chalifoux pour faire comprendre les impacts concrets des changements climatiques sur les villages du Richelieu. Avec la disparition des ponts de glace, il devient nécessaire de trouver une solution pour connecter les communautés des deux rives pendant l’hiver ».
« On a aussi entendu dire que les communications avec le fédéral étaient très difficiles en ce qui a trait à la gestion du niveau de la rivière, ce qui affecte directement l’érosion des berges. J’espère que le témoignage de nos maires pourra aider le fédéral à adapter ses politiques et ses programmes aux besoins de nos communautés locales. Si le gouvernement fédéral avait cessé de s’ingérer dans les compétences du Québec et prenait plutôt le temps de s’occuper des enjeux qui relèvent de sa juridiction, nous nous en sortirions tous mieux collectivement », conclut le député.
Le témoignage des maires en version vidéo est disponible aux liens suivants :
Témoignage du maire de Saint-Ours
Témoignage du maire de Saint-Antoine-sur-Richelieu
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