Deuxième de trois manifestations
Les productrices et producteurs agricoles de la Montérégie toujours unis

Le 10 avril dernier, plus de 105 tracteurs ont quitté Saint-Clet en direction de Vaudreuil afin de manifester leurs inquiétudes face à la crise actuelle. Les 250 productrices et producteurs agricoles présents ont exprimé leur lassitude devant l’inaction gouvernementale, leur déception et leur frustration vis-à-vis du budget 2024-2025 ainsi que des réglementations excessives.

« Nos gouvernements actuels nous tiennent pour acquis. Ce qui est terriblement frustrant présentement, c’est qu’on est dans un système de deux poids deux mesures. L’agriculture est systématiquement du mauvais côté de la balance. Si l’agriculture était importante pour nos gouvernements, il n’y aurait pas de produits étrangers sur nos tablettes à une fraction du prix du coût de production de nos producteurs. Il y aurait une vraie réciprocité des normes. Si l’agriculture était importante pour nos gouvernements, il n’y aurait pas une montagne de paperasse et de bureaucratie, il y aurait un allègement réglementaire. » a exclamé à l’assemblée, Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Les productrices et producteurs agricoles appellent à un soutien adéquat de l’État, incluant une aide à la relève, des assouplissements réglementaires, une réduction de la bureaucratie, une révision du financement agricole, et l’instauration de normes équitables sur le plan environnemental, sanitaire et économique. Pour maintenir la pression, l’UPA Montérégie organise une dernière manifestation, pour l’instant, le 12 avril à Saint-Hyacinthe.

« Je suis émue, mais effrayée de voir autant de monde rassemblé aujourd’hui. Notre gouvernement ne reconnaît pas l’agriculture à sa juste valeur au Québec. Nous sommes loin d’être une priorité. Le gouvernement nous a éclipsé de son budget, moins de 1 % du budget 2024 va à l’agriculture. On appelle ça nous négliger, pour ne pas dire nous abandonner. Nous sommes des professionnels en agriculture, mais le gouvernement ne nous reconnaît pas comme tels! », a clamé Mme Ange-Marie Delforge, présidente du Syndicat de l’UPA de Vaudreuil-Soulanges, entourée des autres présidentes et présidents de syndicats présents.


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