COVID-19
Tous les organismes communautaires ont besoin d’aide et cette aide doit être adaptée aux diverses réalités
Durant sa conférence de presse quotidienne sur le COVID-19, le premier ministre François Legault a indiqué que le gouvernement cherchait des solutions pour remédier au manque de bénévoles des organismes communautaires, donnant pour exemple les refuges pour les personnes itinérantes, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et les popotes roulantes.
« Donc je veux juste dire aux organismes communautaires, on est en train, avec Isabelle Charest, de revoir comment on peut augmenter le financement de certains organismes, pour qu’on puisse, peut-être dans certains cas, remplacer des bénévoles par des gens qu’on pourrait embaucher, on sait qu’il y a quand même beaucoup de gens qui ont perdu leur emploi donc de voir comment on peut les aider à mieux servir les personnes vulnérables. »
La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles apprécie que le gouvernement se préoccupe des problèmes vécus par les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux; il s’agissait de la première référence à leurs réalités dans le cadre de ces conférences de presse.
Tout en reconnaissant la nécessité de soutenir les groupes donnés en exemple par le premier ministre la Table rappelle que tous les organismes communautaires sont actuellement touchés et qu’ils attendent tous des réponses adaptées à leurs diverses réalités.
« Les conséquences du COVID-19 sur les ressources bénévoles sur lesquelles comptent de nombreux groupes sont réelles, mais il ne s’agit pas de leur seule difficulté, soulève Odile Boisclair, présidente de la Table. Les problèmes vont de l’impossibilité de tenir les activités prévues faute d’espace ou de ressources humaines, à la difficulté d’assurer autant la sécurité des personnes qui fréquentent les groupes que celles qui en assurent le fonctionnement. Quant au télétravail, il n’est pas applicable dans la plupart des milieux. Le non-accès aux services de garde d’urgence est d’ailleurs très problématique, alors qu’il serait essentiel pour tous les organismes communautaires ».
Si certains organismes ont dû cesser temporairement les activités s’adressant à la population et à leurs membres, d’autres tentent tant bien que mal de les poursuivre. Dans les deux cas, ils ont besoin de l’aide du gouvernement, notamment financièrement, et ce, à long terme.
La Table souligne qu’œuvrer dans un organisme communautaire, à salaire ou bénévolement, demande des compétences particulières et invite le gouvernement à consulter les regroupements provinciaux concernés dans l’élaboration des solutions.
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