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Signature de l’entente de libre-échange Canada-Europe
Une occasion à saisir, mais des questions demeurent

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Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, et le porte-parole du Parti Québécois en matière de relations internationales, Stéphane Bergeron, saluent la signature de l’accord de libre-échange Canada-Europe comme « un pas dans la bonne direction pour les entreprises québécoises », mais appellent les premiers ministres Trudeau et Couillard à indiquer immédiatement comment seront compensés les grands perdants de l’accord, les producteurs de l’industrie laitière et fromagère du Québec. Ils réclament aussi la tenue d’une commission parlementaire sur l’entente avant sa ratification par Québec.

Le chef de l’opposition officielle a en effet rappelé que le gouvernement fédéral a sacrifié l’industrie laitière et fromagère, en élargissant significativement les quotas d’importation de fromage industriel. Cette concession injuste visait à favoriser, en échange, les ventes de boeuf de l’Ouest en Europe.

« Ce marchandage a été d’autant plus odieux que sans l’initiative du Québec, l’entente n’existerait tout simplement pas », a indiqué M. Lisée. Alors ministre du Commerce extérieur, celui-ci – de concert avec son collègue responsable de la politique commerciale, Nicolas Marceau – avait exigé qu’Ottawa définisse précisément les sommes, les mécanismes et le calendrier de compensation promis aux producteurs québécois avant que le gouvernement du Québec n’entérine l’accord. M. Lisée enjoint donc le gouvernement libéral à réitérer cette demande, sans quoi les producteurs québécois seront à la merci des humeurs des politiciens canadiens.

Messieurs Lisée et Bergeron n’en saluent pas moins les gains potentiels que les exportateurs québécois pourront réaliser grâce à la mise en oeuvre de l’entente. « Nos entreprises, partout au Québec, bénéficieront d’un avantage comparatif certain sur un marché de 750 millions de consommateurs, a expliqué Stéphane Bergeron, car les tarifs à l’importation, variant de 6 à 16 %, seront abolis sur un grand nombre de nos produits, du sirop d’érable aux motoneiges. » M. Lisée signale par ailleurs que le report des négociations en vue d’un accord similaire avec les États-Unis garantit aux exportateurs québécois un avantage comparatif en Europe pour une très longue période.

« Malgré des conditions très favorables pour nos exportations, le gouvernement Couillard admet que sa gestion de l’économie est tellement mauvaise que le taux de croissance de nos exportations, cette année, ne sera que de 0,2 %, signale en outre Stéphane Bergeron. Un gouvernement qui s’y connaît pourra profiter de la conjoncture et de l’entente avec l’Europe pour créer beaucoup plus d’activité économique au Québec. »

Le chef de l’opposition officielle a également réitéré la demande, formulée ces derniers jours à l’Assemblée nationale mais rejetée par les libéraux, d’une commission parlementaire pour que les citoyens et les parlementaires puissent prendre connaissance de l’ensemble des éléments de l’accord et juger de son impact.

« Les Québécois, comme les Wallons et plusieurs autres citoyens européens et canadiens, ont des questions et des craintes légitimes à exprimer au sujet de plusieurs aspects de l’accord. La pire chose à faire serait de vouloir adopter cette entente dans le secret des délibérations du Conseil des ministres, a affirmé M. Lisée. Je ne comprends pas pourquoi le premier ministre Couillard refuse notre demande pour la tenue d’une commission parlementaire sur le sujet. De quoi a-t-il peur? », a-t-il conclu.
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