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Accords de Paris sur le réchauffement climatique
«Philippe Couillard s’est présenté les mains vides à la conférence de Marrakech» – Stéphane Bergeron

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Dans le cadre du débat entourant la ratification des accords de Paris, à l’Assemblée nationale, le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales, monsieur Stéphane Bergeron, s’est exprimé en son nom personnel ainsi qu’au nom de son collègue de Jonquière et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Environnement, monsieur Sylvain Gaudreault, qui se rendait à Marrakech pour assister à la COP 22, pour dénoncer l’improvisation et le laisser-faire du gouvernement du Québec en matière de réduction de gaz à effet de serre et de lutte aux changements climatiques.

«L’an dernier, la COP21 de Paris fut un moment de vérité, un moment qui a permis de susciter de très grands espoirs dans la lutte aux changements climatiques. Si Philippe Couillard, l’an dernier, défendait l’image d’un Québec leader en matière de lutte contre les changements climatiques, force est de constater que le discours vert du premier ministre tarde à se concrétiser et qu’il s’est rendu à Marrakech les mains vides… En effet, face à l’urgence climatique, le gouvernement libéral tergiverse et ne pose pas les gestes nécessaires pour passer de la parole aux actes, lui qui risque fort de ne pas atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 et 2050, tout comme celui de Jean Charest avait failli quant à l’atteinte des objectifs découlant de l’Accord de Kyoto», a déclaré monsieur Bergeron.

«Ce flagrant manque d’efforts nous amène à quatre constats: le gouvernement libéral n’a toujours pas de plan crédible pour atteindre ses cibles pour 2020‑2030; le virage de la mobilité durable dans le secteur des transports se fait toujours attendre; la stratégie d’électrification des transports est insuffisante; et, finalement, la future loi zéro émission aura… zéro dent! Il apparaît clair que les libéraux se trainent les pieds en la matière. Pour ajouter à ce tableau passablement sombre, il faut comprendre que nous allons ratifier l’Accord de Paris sans avoir obtenu – ni même demandé – quoi que ce soit au gouvernement fédéral quant à sa mise en œuvre. Par conséquent, le fédéral subventionnera, à même nos taxes et nos impôts, les provinces qui ont massivement investi dans les hydrocarbures, souvent à même nos taxes et nos impôts encore une fois, tandis que nous ne recevrons pas un sou, nous, qui, depuis des décennies, avons développé par nos propres moyens les énergies renouvelables. Le Québec, en tant que premier de classe, devra donc payer pour les cancres environnementaux du Canada», de déplorer le député de Verchères.
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«Le Parti Québécois propose trois actions concrètes qui permettraient de donner un coup de barre et de dépasser les simples vœux pieux: l’adoption d’une loi-cadre de mise en œuvre des engagements climatiques du Québec; l’adoption d’une politique de mobilité durable; ainsi que l’adoption, après scission, du chapitre sur la transition énergétique du projet de loi n° 106 ce qui aurait pour effet de laisser tomber la partie sur les hydrocarbures, laquelle viendrait contrecarrer tous les efforts visant à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces propositions sont sur la table et à la disposition du gouvernement, s’il souhaite véritablement joindre les actes à la parole», d’enchaîner monsieur Bergeron.

«Il faut se rendre à l’évidence; c’est l’improvisation et le laisser-faire qui prévalent dans l’action du gouvernement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les libéraux improvisent et mettent à mal la crédibilité du Québec sur la scène internationale en prenant part à la COP22 sans avoir le moindre plan tangible pour atteindre ses cibles et adhèrent béatement au plan climatique fédéral, qui est pourtant en contradiction flagrante avec les intérêts du Québec. En attendant des efforts plus substantiels et mieux ciblés, c’est la stature internationale du Québec qui en pâtit et ce sont les Québécoises et Québécois qui en assument et en assumeront la facture», de conclure Stéphane Bergeron.
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