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Le Contre-courant

Vente du Groupe Canam à une société américaine
Le Bloc Québécois sonne l’alarme sur les politiques de laisser-aller économique du Canada

À la suite de la vente de Groupe Canam à la société américaine d’investissements American Industrial Partners, le chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, accompagné de la chef, Martine Ouellet, sonnent l’alarme pour dénoncer les politiques de laisser-aller économique du gouvernement de Justin Trudeau par rapport aux fleurons québécois.

« Les politiques de laisser-aller économique adoptées par le gouvernement Trudeau sont vraiment inquiétantes Cette décision de quasiment doubler le seuil d’examen en le fixant à 1 milliard de dollars, ç’a des impacts énormes dans nos collectivités, ce sont nos fleurons économiques ainsi que des milliers d’emplois qui sont en jeu ! », déplore Xavier Barsalou-Duval.

En effet, la vente du Groupe Canam survient près de 6 mois après la modification du seuil d’examen de la Loi sur investissement Canada, une loi qui oblige le gouvernement canadien à se pencher sur les investissements étrangers importants. Dans son énoncé budgétaire de l’automne, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de rehausser ce seuil de 600 millions à 1 milliard de dollars.

Étant donné que la transaction impliquant le groupe Canam et American Industrial Partners est de 875 millions de dollars, elle n’atteint pas le seuil d’examen et se retrouve automatiquement exclue de l’application de la Loi sur investissement Canada. Le ministre ne procédera donc pas à une analyse des avantages nets de la transaction. Il ne pourra pas non plus accepter ou refuser la transaction, ni même y imposer des conditions. Cette nouvelle réalité fait en sorte que le gouvernement ne peut désormais plus intervenir pour empêcher des répercussions économiques négatives à la suite d’une transaction à l’étranger.

Rappelons que l’intervention du ministre peut être sollicitée lorsqu’il est question des intérêts supérieurs de la collectivité ; par exemple, lorsqu’une grande entreprise crée beaucoup d’emplois dans une région, offre une quantité de contrats conséquente à des fournisseurs locaux et que sa fermeture serait nuisible à l’économie de la région. Le ministre peut alors tout simplement refuser la vente, comme dans le cas de Potash Corp en 2010. Il peut aussi intervenir en exigeant des garanties. Le ministre Navdeep Bains a failli à sa tâche dans le dossier de la vente de RONA, préférant se rabattre sur la bonne volonté de l’entreprise.

« Le pouvoir d’intervenir, lors de la vente d’entreprises québécoises à l’étranger, il n’y a que le ministre canadien du développement économique qui le détient. Avec le rehaussement du seuil d’examen, on n’a plus aucune prise ! Des entreprises québécoises qui ont une valeur boursière qui dépasse le milliard de dollars, il n’y en a presque pas. Pour donner un exemple, Air Transat, se situe à 220 millions », indique Xavier Barsalou-Duval.

« Le gouvernement du Canada abandonne les intérêts économiques du Québec au hasard du libre-marché. D’ici à ce que notre vitalité économique ne soit plus tirée vers le bas par Ottawa, nous devons au minimum exiger d’avoir notre mot à dire dans ces transactions. Lorsque nous serons un pays indépendant, nous n’aurons pas à nous référer à un voisin canadien dont l’insensibilité à nos réalités économiques est des plus criantes », dénonce Martine Ouellet.

« Lors de la vente de RONA, on se souvient que le ministre Navdeep Bains a autorisé la vente à la va-vite, sans même s’intéresser au détail de la transaction ni au bien collectif. La conséquence, c’est qu’aujourd’hui on a des entrepreneurs qui disent perdre au-delà de 20 % de leur chiffre d’affaires. C’est énorme ! Si le ministre s’était intéressé un petit peu au détail de la transaction, il aurait pu aller chercher des garanties et ainsi éviter cette perte directe dans notre économie », ajoute le député bloquiste.

« Au rythme où vont les choses, il n’est pas exclu que le Québec finisse par devenir tout simplement une économie de succursales. À cause des politiques de laisser-aller économique du gouvernement Trudeau, on perd des fleurons comme Canam, qui se vendent dans l’indifférence gouvernementale. Tout ce que le ministre Bains peut faire, à la suite de ses politiques, c’est espérer que Canam et ses emplois restent au Québec, tout en étant complètement impuissant », conclut Xavier Barsalou-Duval.

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