Le Contre-courant

Développement du futur Pôle logistique de Contrecœur
Les familles agricoles inquiètes

Joëlle Jetté, Fédération de l’UPA de la Montérégie

Plus d’une trentaine d’agricultrices et agriculteurs de la région ont partagé à la mairesse de la Ville de Contrecœur, Maud Allaire, leurs craintes quant à son projet de développement du Pôle logistique, lors du dernier conseil municipal. En effet, les agriculteurs de la région ont eu accès à des plans non divulgués, commandés par la Ville de Contrecœur, qui dévoilent la vision de la nouvelle mairesse en ce qui a trait au développement du futur pôle logistique.

« Le schéma en question nous inquiète, car l’administration municipale semble vouloir développer l’industrie en zone agricole sur des terres de très grande qualité. Nous sommes étonnés du manque de transparence de la mairesse Allaire qui a esquivé nos questions», a mentionné Ginette Blondin, présidente du Syndicat de l’UPA de Marguerite D’Youville et Longueuil.

Depuis le début de ce projet, les agricultrices et les agriculteurs adoptent une approche de développement durable et souhaitent être impliqués comme partenaire de la démarche avant la concrétisation du pôle logistique.

« L’agriculture est aussi un moteur de développement économique pour notre région. Nous sommes d’avis que lorsqu’on adopte des solutions créatives et respectueuses, rien ne devrait opposer l’agriculture, l’environnement, le développement économique et la qualité de vie des citoyens. Les familles concernées veulent être consultées dans le respect. La croissance ne doit pas se faire au détriment des producteurs agricoles» a déclaré Yvan Allard, producteur de grains biologiques.

Les agricultrices et agriculteurs présents au conseil municipal de la Ville de Contrecœur le 2 avril dernier.

Interpellée par un jeune agriculteur de la relève lors de la période de questions, la mairesse Allaire a catégoriquement refusé de s’engager à utiliser les outils législatifs que sont les demandes d’exclusion à la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), avant de procéder à l’expropriation de familles agricoles, « nous sommes présents sur le territoire depuis des générations et en tant que relève agricole, j’aimerais avoir la possibilité de m’y établir afin de perpétuer la tradition», a conclu le jeune homme de 19 ans.

Rappelons que la Ville de Contrecœur est en litige dans un dossier d’expropriation d’une famille dont les terres agricoles sont situées sur les lots convoités par la mairesse pour le développement du Pôle logistique. Aucune demande d’exclusion à la CPTAQ n’a été déposée par la Ville de Contrecœur à ce jour.

« Il ne faudrait pas répéter les erreurs de l’aéroport de Mirabel en expropriant inutilement des agricultrices et des agriculteurs. La Ville de Contrecœur doit simplement agir en transparence et rendre public les analyses des différents sites envisagés afin de choisir celui de moindre impact pour l’agriculture», a conclu la présidente du Syndicat de l’UPA de Marguerite D’Youville- Longueuil.

 

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