Chalet du parc Passe-Partout
Des employés du camp de jour de Verchères interrogent les élus
Denis-Charles Drapeau
Lors de la période de question du conseil municipal de Verchères du 6 juin dernier, six employés du camp de jour de la municipalité en avaient gros sur le cœur concernant le chalet du parc Passe-Partout. Leur porte-parole et responsable du camp de jour, Doris Parenteau, avait fait ses devoirs et voulait savoir où en est le projet.
L’historique
D’entrée de jeu, madame Parenteau a retracé l’historique du projet de réfection du chalet en question. Elle nous rappelle qu’en 2013, un budget de 17 500 $ plus taxes en génie civil et de 16 900 $ plus taxes en architecture, avait été accordé pour le parc Passe-Partout. En 2014, le conseil municipal de Verchères avait fait un appel d’offres pour la reconstruction complète du chalet. Toutes les soumissions reçues à l’époque, variant entre 440 000$ et 508 000$, ont été rejetées.
Des problèmes récurrents
Étant à sa dixième année à l’emploi des camps de jour, madame Parenteau et ses collègues n’ont eu de cesse de constater les problèmes récurrents que comporte ce bâtiment public. « Il y a plusieurs choses qui peuvent être nocives et il y a visiblement des risques pour la sécurité des enfants et adultes qui fréquentent l’établissement », affirme la responsable du camp de jour. « Ça fait plusieurs années qu’il y a des infiltrations d’eau par le toit, il y a des traces de pourritures au niveau des fenêtres et la qualité de l’air laisse clairement à désirer. Nous rédigeons des rapports de fin de saison et nous écrivons les mêmes choses chaque année et rien ne se fait. On se demande s’ils sont lus ? », rajoute une autre employée.
2 ans plus tard
« Nous sommes en 2016, où en est le projet ?» demande Doris Parenteau. « Nous savons que le parc est très utile l’hiver pour la patinoire et l’été pour les camps de jour », répond le maire Alexandre Bélisle. « Lorsque l’on a fait l’appel d’offres pour la reconstruction du chalet, on ne s’attendait pas à ce qui nous arrive des chiffres de l’ordre d’un demi-million de dollars. Notre budget tournait davantage autour de 250 000 $. Nous avons simplement reporté le projet. Dans cet ordre d’idée, nous savions pertinemment que l’on s’en servirait toute de même, alors nous avons mis encore de l’argent cette année, notamment dans la toiture, afin de conserver nos acquis. Un jour, entre 1 an et 5 ans, il va falloir le changer », a renchéri le maire Bélisle.
De son côté, le directeur général de Verchères, monsieur Luc Forcier, affirme que le chalet n’est définitivement pas à conserver: « Il reste au conseil de décider quand cela sera fait, parmi l’ensemble des choses qu’il doit faire ».
« La bonne nouvelle, c’est que ce projet a été modifié à la baisse, mais il demeure encore hors de notre portée, mais il est prêt !», rajouta monsieur le maire. « Dès qu’il y aura des argents disponibles, aussitôt que cela cadrera avec un programme quelconque, on va le faire ».
Un parc et un chalet pour tous les citoyens
Conscients que cet enjeu ne touche pas l’ensemble des citoyens de Verchères, madame Parenteau et ses collègues souhaitent en faire un projet rassembleur. « Tant qu’à le rénover, il faudrait penser à optimiser ce chalet, afin de pouvoir l’exploiter tout au long de l’année autrement que les huit semaines de camps de jour ou pour la patinoire », nous dit la principale intéressée. « On parle de terrains de tennis, de jeux fréquentés par plusieurs garderies, d’une patinoire.S’il y avait des toilettes extérieures, cela accommoderait assurément les citoyens. À titre d’exemple, on pourrait l’exploiter pour des compétitions de sports, des activités de financement, un marché du fermier, etc. » relance la dame sous les applaudissements des citoyens présents.
Pour que le dossier avance
Se disant prêts à s’investir personnellement dans le processus, Doris Parenteau et ses collègues ont élaboré une liste de suggestions pouvant améliorer la qualité et la fréquentation du parc Passe-Partout. « Soyez sûrs que l’on va considérer votre liste et que s’il y a quelque chose qui met en jeu la sécurité des usagers, nous allons y voir !» assure le maire Bélisle.
En terminant, madame Parenteau a déclaré au Contre-courant.com qu’elle souhaite que l’on demeure positif malgré tout : « Le but de nos démarches, ce n’est pas de mettre qui que ce soit dans l’embarras ; c’est vraiment de faire bouger les choses afin que l’on puisse travailler dans un endroit sécuritaire et pour que le chalet soit disponible pour tous les citoyens, pas seulement les camps de jour ! »
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