Une étude pour connaître le meilleur système à mettre en place pour traiter l’azote ammoniacal
Denis-Charles Drapeau
Le 6 juin dernier, le conseil municipal de Verchères à confier un mandat de 15 000 $ à la firme d’ingénierie Beaudoin-Hurens, afin de réaliser une étude sur le bon système à mettre en place pour traiter l’azote ammoniacal rejeté par la Municipalité.
« On a dans notre station de traitement des eaux usées, une quantité importante d’azote ammoniacal que l’on doit traiter. Cet azote provient en bonne partie de l’usine APC Nutrition » nous dit le maire Alexandre Bélisle. À cet égard, l’entreprise APC Nutrition accepte d’assumer 50% des coûts de l’étude. Rappelons que même si APC Nutrition est responsable en partie de cet état de fait, il demeure qu’il y aura toujours de l’azote ammoniacal dans les eaux usées même s’il n’y avait pas cette usine.
Selon le ministère du Ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques, l’azote ammoniacal est toxique pour la vie aquatique. Le critère de toxicité n’est pas fixe, mais variable selon le pH et température. Dans les eaux naturelles, l’azote ammoniacal provient principalement du lessivage des terres agricoles ainsi que des eaux usées d’origine municipale et industrielle.
M. Luc Forcier, directeur général de Verchères précise : « Lorsque l’usine d’épuration a été construite il y a 25 ans, l’azote ammoniacal n’était pas un critère évalué et observé. Donc, les bassins d’épuration de Verchères, bien qu’ils fassent très bien leur travail, ne sont pas en mesure de traiter convenablement l’azote ammoniacal. En nous comparant avec d’autres municipalités, qui ont des usines de traitement des eaux usées du même type, nous avons constaté que nous partageons les mêmes difficultés, notamment en hiver, lorsque l’eau est froide. Avec la technologie d’aujourd’hui, on se demande quelle la meilleure façon de la traiter. Par ailleurs, il y a plusieurs améliorations à effectuer à l’usine. Donc, tant qu’à faire des ajustements, on a décidé de regarder cette problématique ».
Il est à noter que les rejets d’APC Nutrition sont suivis par la municipalité à bien des égards et cela fait l’objet d’une entente entre l’entreprise et la Municipalité.
Selon M. Forcier suite à l’étude demandée, s’il y avait de l’équipement à acheter pour le traitement de l’azote ammoniacal, APC Nutrition serait appelé à contribuer proportionnellement à la hauteur de leurs rejets. En effet, l’ensemble de l’étude sera à même de déterminer les proportions des apports en azote d’APC Nutrition.
Sachez que l’entreprise APC Nutrition est une filiale de Sanimax. Sur le site Internet de la multinationale, on peut y lire :
Le bien-être des citoyens est une priorité pour nous. Afin de favoriser une meilleure communication avec la communauté, une ligne téléphonique est opérationnelle en tout temps pour que les citoyens puissent nous faire part de leurs commentaires. Dans un souci d’être encore plus à l’écoute de la population, nos entreprises engagent chaque été un agent de liaison qui traite les signalements d’odeur et répond aux questions des citoyens. Cet agent sillonne les rues voisines de nos installations en vue de détecter toute situation anormale qui serait reliée à nos activités.
Nous déployons tous les efforts nécessaires afin de maintenir une bonne qualité de vie pour nos voisins. Les gens qui souhaiteraient rapporter une situation anormale peuvent joindre nos agents de liaison de :
APC Nutrition Inc.
41, montée Calixa-Lavallée,
Verchères (Québec) J0L 2R0
Téléphone : 450.583.320