Compressions dans le système de santé
Stéphane Bergeron dénonce le démantèlement en douce de notre réseau de santé
Le député de Verchères et whip en chef de l’opposition officielle, monsieur Stéphane Bergeron, déplore les coupes additionnelles de 242 millions de dollars en santé annoncées récemment par le gouvernement libéral, dont 16 millions uniquement dans les établissements de la Montérégie.
«Déjà sous pression à la suite des compressions libérales des deux dernières années, dont près de 38 millions l’an dernier juste en Montérégie, notre réseau de santé ne peut clairement pas subir une nouvelle cure minceur sans que cela ne se répercute encore davantage dans la qualité des services à la population», a d’emblée déclaré Stéphane Bergeron.
«Le ministre de la Santé, pour qui la rémunération de ses amis médecins reste la priorité absolue, oublie ce qui constitue la raison d’être même du système de santé: les patients. Avec cette nouvelle vague de compressions, les gestionnaires n’ont d’autres choix que de couper dans les services essentiels et c’est la population qui écope. Il est déplorable d’assister à cette démolition en règle de notre réseau de santé public. Au lieu de diminuer, la liste de chirurgies en attente s’allonge; les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) sont contraints de servir des patates en poudre aux bénéficiaires; les établissements ont dû supprimer d’indispensables postes de professionnels, à telle enseigne, par exemple, que les hôpitaux et les CHSLD manquent cruellement de préposés aux bénéficiaires. Il est urgent que le ministre mette un terme à son travail de sape», a ajouté monsieur Bergeron.
«Comment peut-il prétendre sans broncher que les soins et les services directs à la population ne seront pas affectés par ses nouvelles compressions, considérant qu’ils ont déjà eu à souffrir des précédentes? Les différentes vagues de compressions libérales ont mis à mal le réseau, sans aucune amélioration de services pour les patients, bien au contraire. Le personnel de la santé est au bout du rouleau. Il n’y a plus rien à couper, sinon dans les services directs aux patients. Le gouvernement se targue d’avoir atteint l’équilibre budgétaire. Fort bien, mais tel est bien le cas, pourquoi s’acharne-t-il à continuer d’amputer notre système public? Serait-ce pour favoriser le recours au privé, pour lequel les libéraux semblent toujours aussi bien disposés? », de s’interroger le député de Verchères.
«Les gestionnaires du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est ont besoin de ressources et de latitude pour assurer des soins de qualité à la population de ce territoire gigantesque et en particulier à celle de la circonscription de Verchères qui doit composer, depuis déjà plusieurs années, avec une pénurie sévère de médecins, particulièrement depuis le décès du docteur Meunier, qui pratiquait à Varennes, et le départ à la retraite du docteur Roman, qui pratiquait pour sa part à Verchères, alors qu’une municipalité de la taille de Saint-Amable ne peut compter sur le moindre médecin. Les exigences budgétaires irréalistes du ministre ne permettront assurément pas de mieux desservir la région», a conclu Stéphane Bergeron.