Réseau Express Métropolitain
Le Bloc Québécois demande à Trudeau de ne rien débourser avant octobre 2018
Le chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, demande au gouvernement Trudeau de retenir toute sortie de fonds liée au projet du Réseau Express Métropolitain (REM). Selon le Bloc Québécois, Ottawa devrait attendre les résultats de l’élection québécoise du 1er octobre 2018 pour ensuite réévaluer son engagement dans le projet.
« Le premier octobre, on ne sait pas qui sera au pouvoir à Québec et on a déjà au moins un parti qui a annoncé son intention d’abandonner la proposition si jamais il est élu. C’est une proposition controversée qui est loin de faire consensus au Québec. Je crois qu’il est indispensable de patienter quelques mois et de voir quel parti sera porté au pouvoir cet automne avant d’engager de façon définitive des sommes colossales qui pourraient être utilisées autrement, » explique Xavier Barsalou-Duval.
Selon le montage financier actuel, la participation d’Ottawa au Réseau Express Métropolitain de la Caisse de dépôt et placement du Québec serait de 1,3 G$ sur un total de 7,4 G$ pour l’ensemble du projet. La totalité des fonds publics investis correspondra à 59,5 % alors que la propriété du REM ira à la CDPQ-Infra à hauteur de 51 %.
Pour le Bloc Québécois, si Ottawa décidait d’aller de l’avant, il s’immiscerait dans la campagne électorale québécoise : « Le gouvernement Trudeau ne devrait pas entraver le processus démocratique en prenant parti dans le débat. Le choix, quant au projet de développement collectif à privilégier, doit appartenir aux Québécois. Ottawa n’a pas à lui imposer ses vues, » poursuit le député.
Rappelons que la proposition a fait l’objet de nombreuses critiques au Québec au cours des derniers mois dont :
• Une privatisation par la porte d’en arrière des services de transport en commun dans la région de Montréal.
• Le manque de transparence quant aux données financières.
• Des zones d’exclusivité qui pourraient nuire au développement du transport collectif à moyen et long terme.
• Un remplacement de services existants qui viendrait hausser la facture comme les temps de transport des utilisateurs actuels.
• La réduction de service sur la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes qui a lieu présentement nuit à sa clientèle.
• Le train de l’Est se verra privé de son accès au centre-ville, ce qui forcera ses usagers à faire une correspondance pour prendre le REM.
• L’objectif du plus grand profit possible et non une desserte optimale pour les citoyens.
• L’accaparement d’actifs collectifs comme le Tunnel du mont Royal pour un projet privé qui pourrait être revendu à terme.
• Un constat accablant de la part du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE)
• Les municipalités qui devront débourser, par le biais de l’ARTM, une quote-part annuelle substantielle sur le projet.
• Les sommes importantes consacrées à l’ouest de la CMM pourraient priver le reste de la région métropolitaine d’investissements structurants.
• Le REM ne se retrouve pas dans le plan stratégique de l’ARTM. Cela va donc bouleverser l’organisation du transport en commun de la région métropolitaine.
« Je comprends la population d’être inquiétée par les sommes englouties dans le REM. 7,4 G$ pour une diminution de seulement 0,12 % des automobiles sur les routes du grand Montréal, c’est cher payé. Je suis persuadé que d’autres solutions de rechange prometteuses comme celle du ʺGrand déblocageʺ mise de l’avant par le Parti Québécois méritent qu’on s’y attarde avant d’en arriver à un point où ces sommes deviennent irrécupérables, » affirme Xavier Barsalou Duval.
En terminant, le chef parlementaire du Bloc Québécois tient à réitérer que : « Présentement, même si Québec et Ottawa choisissent officiellement et conjointement, les projets d’infrastructures à financer avec la participation des fonds fédéraux, qui sont, soit dit en passant, financés par les taxes et impôts des contribuables québécois, c’est quand même toujours Ottawa qui a le dernier mot. En attendant l’indépendance, le Bloc Québécois réclame que la part québécoise des sommes canadiennes budgétées pour les infrastructures soit transférée en bloc au Québec pour que les Québécois puissent décider eux-mêmes où ils veulent investir leur argent. »
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