Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec
La culture est aussi importante que le sport !

Le réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) dénonce que les instances gouvernementales relèguent au second plan les activités parascolaires de nature artistique et culturelle en empêchant leur reprise dans les établissements d’enseignement supérieur.

La confusion entourant la relance des activités parascolaires lors de l’annonce du premier ministre François Legault, le 25 janvier dernier, a laissé place à la consternation lorsque le gouvernement a confirmé subséquemment que la reprise de toutes les activités ne concerne que les écoles primaires et secondaires. En effet, au cégep et à l’université, seul le sport intercollégial ou interuniversitaire est autorisé à reprendre l’entraînement aujourd’hui. S’il s’agit d’une excellente nouvelle pour les étudiants athlètes, le RIASQ déplore que les étudiants artistes, eux, ne fassent pas partie de l’équation.

« Peu importe leur âge, les jeunes ont besoin de renouer avec leurs passions, de retrouver leurs activités parascolaires et les nombreux bienfaits qu’elles leur procurent. Oui, le sport est important…pour les sportifs. En interdisant la reprise des activités socioculturelles, quel message envoie le gouvernement à ceux qui ne s’épanouissent pas à travers la pratique sportive ? », s’indigne Jacques Gauthier, président du RIASQ et conseiller à la vie étudiante au Cégep Sorel-Tracy.

Le RIASQ souhaite connaître les raisons qui motivent les décideurs à priver les étudiants artistes, également engagés dans des activités intercollégiales (comme les troupes de théâtre ou de danse, les participants à Cégeps en spectacle et les équipes d’improvisation), de la reprise des répétitions et les pratiques. Ces activités sont bâties sur le même modèle que les activités sportives. Elles ont un horaire de pratique ou de répétition fixe et sont supervisées par un professionnel. Elles ne représentent pas un plus grand risque de contamination que les sports. Le RIASQ croit que le gouvernement sous-estime la corrélation entre les activités culturelles, la réussite éducative et l’état de santé mentale des jeunes, grandement affecté au cours des 22 derniers mois.

Selon Maxime Burgoyne-Chartrand, directeur général du RIASQ, « la culture doit occuper une plus grande place dans le discours public. Alors que le gouvernement clame l’importance de la culture en annonçant des investissements, en créant l’axe culturel du Secrétariat à la jeunesse et en mettant en lumière des œuvres et des artistes qui ont marqué notre premier ministre, un peu de cohérence serait de mise. Soyons clairs, nous nous réjouissons pour les sportifs et notre apport est complémentaire. Cependant, pourquoi ne parle-t-on que de sport en conférence de presse alors qu’on pourrait parler d’activités parascolaires, un terme inclusif où tout le monde se sentirait concerné ? ».

À propos du RIASQ

En tant que médiateur culturel, le RIASQ a comme mission de s’investir dans l’organisation de loisir culturel pour la jeunesse collégiale du Québec. Il contribue et soutient significativement la vie culturelle québécoise, entre autres, en favorisant la pratique d’activités culturelles amateurs, en valorisant la langue française et en encourageant la diversité des expériences de création artistique et culturelle. Pour l’année 2021-2022, 74 établissements d’enseignement collégial sont membres du RIASQ. Ceux-ci desservent plus de 170 000 étudiantes et étudiants, ce qui représente 95 % de la clientèle totale du réseau collégial.


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