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Le Contre-courant

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4e budget Leitao
«Une tentative de rafistolage après trois ans de démolition…»

«Ce 4e budget du ministre des Finances a clairement une saveur préélectorale. Trois longues années passées à tout détruire sur leur passage, voilà que les libéraux promettent à peine de quoi rénover partiellement… Les aînés, les familles, les élèves et les malades ne reçoivent qu’une mince compensation pour toutes les coupes qu’ils ont dû subir sous le couperet acéré de ce gouvernement toxique. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre qu’il répare à peine les nombreux dégâts causés en santé, en éducation, dans les services sociaux et dans le portefeuille des familles, qui ont vu le gouvernement prélever dans leurs poches, à travers une batterie de nouvelles taxes et tarifs, une somme de près de 1500 $. Quelle médecine nous administre le gouvernement libéral? Après d’importantes coupes sauvages, il appose un tout petit diachylon sur une plaie béante! C’est, en quelque sorte, un aveu de culpabilité de la part du gouvernement Couillard, mais il doit savoir qu’une faute avouée n’est pas toujours à moitié pardonnée…», de déclarer le député de Verchères, monsieur Stéphane Bergeron.

Des constats décevants

En éducation: Après avoir remercié pendant trois ans des professionnels en éducation, les libéraux promettent d’en réembaucher une partie, reconnaissant ainsi qu’ils n’auraient jamais dû les congédier.

En santé: Après avoir nié les effets de l’austérité sur les soins aux patients, ils promettent un réinvestissement partiel, tout en ajoutant 419 millions de dollars à la rémunération des médecins. Or, ce réinvestissement dépend entièrement d’une éventuelle entente avec les médecins, sans quoi, une somme additionnelle de 469 millions de dollars devra être transférée des soins aux patients pour être ajoutée à la rémunération des médecins. Toutes ces promesses de réinvestissement en santé reposent donc sur une entente purement hypothétique avec les médecins, que ceux-ci n’ont aucun avantage à favoriser. Il y a deux budgets pour la santé: le budget prioritaire, c’est-à-dire le salaire des médecins, et le budget des «restants», soit celui pour les soins aux patients.

Pour les familles: Après avoir pigé 1500 $ dans les poches des familles québécoises, les libéraux promettent de leur en remettre 500 $ en abolissant la taxe santé – qu’ils avaient eux-mêmes introduite – et en réduisant les impôts de 55 $ par personne.
En économie: Le laxisme des libéraux en la matière s’est traduit par trois ans de diminution des investissements privés et une croissance qui sera plus basse que celle de l’Ontario et des États-Unis.

Pour l’emploi: Après avoir promis la création, par le simple «effet libéral», de 50 000 emplois par année, force est de constater que la cible ne sera pas atteinte.

Réinvestissement incomplet en éducation et en santé

En campagne électorale, Philippe Couillard s’était engagé à maintenir un rythme de 3,5 % l’augmentation des dépenses en éducation et de 4 % en santé. S’il avait respecté sa promesse, il y aurait, en plus des réinvestissements hypothétiques annoncés, 1 milliard de dollars de plus, cette année, en éducation et 1,4 milliard en santé.

«Pour un élève en difficulté, toute une année sans services est une année perdue à tout jamais. Pareillement pour les services de garde, qui ont vu leur budget amputé de 300 millions de dollars, dont à peine de la moitié sera réinvestie. Après l’utilisation de la tronçonneuse pour couper sans pitié, ils utilisent maintenant le compte-gouttes pour leurs réinvestissements…», d’ajouter monsieur Bergeron.

Le député de Verchères a aussi déploré la très faible augmentation du financement des organismes communautaires: seulement 10 millions de dollars prévus pour cette année seulement. «Il est très décevant de constater que le gouvernement a préféré opter pour une baisse d’impôts qui profitera aux plus aisés au lieu d’augmenter immédiatement, comme nous l’avions proposé, le crédit d’impôt pour solidarité, afin d’aider les moins fortunés et compenser les effets de la hausse du coût du panier d’épicerie.»

Le fardeau fiscal augmente encore

«De son propre aveu, et ce, malgré l’abolition de la taxe santé, ce gouvernement a lui-même constaté que, depuis son arrivée en poste en 2014, le fardeau fiscal des Québécoises et des Québécois a globalement augmenté de 900 millions de dollars par année. En incluant l’an dernier, c’est une facture totale de 4,3 milliards de dollars que les contribuables devront éponger. C’est même écrit en toutes lettres dans le budget: la baisse d’impôts dont se gargarise le gouvernement ne sera que de 55 $ par personne. C’est donc dire que l’augmentation du fardeau fiscal demeure donc de quelque 1000 $ par famille », de conclure Stéphane Bergeron.
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