Le Contre-courant

Madame Rachel Savard, une des instigatrices de la pétition et jeune mère de famille de Contrecoeur

Contrecoeur
Une pétition pour autoriser les poulaillers urbains 


Denis-Charles Drapeau
dcdrapeau@lecontrecourant.com

Madame Rachel Savard et son conjoint Daniel Harvey font circuler depuis quelques semaines une pétition en ligne afin d’autoriser les poulaillers urbains. Citoyens de Contrecoeur depuis quatre ans, ils ont quitté Greenfield Park pour une ville à la campagne. Ce changement d’environnement a été de toute évidence inspirant.

D’où vient l’idée de la pétition?

« À la base, nous avons toujours été soucieux de notre santé, notamment par une bonne alimentation. On avait entendu parler des poules à Ricardo… Il avait réussi à faire passer un règlement autorisant les poulaillers urbains à Chambly et c’est à la suite à un atelier sur les poulaillers urbains de la Ferme Guyon à Chambly, que notre projet c’est concrétisé!», nous explique Mme Savard.

Facilement réalisable

«Cet atelier nous a fait clairement comprendre que c’est facile à faire dans le fond, car ça ne prend pas beaucoup d’espace, ça ne put pas, c’est facile d’entretien et il y a aussi plein de côtés bénéfiques pour la santé en général… c’est exactement ce que l’on recherche!», poursuit M. Harvey.
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Interdit dans leur quartier

«Lorsque l’on s’est présenté à la mairie et que nous leur avons posé la question, on nous a répondu que c’était interdit et vu qu’une seule personne l’avait réclamé, cela n’avait pas eu assez de poids. On m’a aussi dit que si je faisais une demande, il se peut que cela soit accepté», raconte Mme Savard. «Alors, on s’est dit que si un citoyen de Saint-Roch-de-Richelieu est capable de faire passer un règlement à l’aide d’une pétition, pourquoi nous ne le ferions pas nous aussi! Après tout, plusieurs grandes villes ont déjà autorisé les poules en milieu urbain, par exemple Sorel-Tracy, Chambly, Drummondville, etc.» 

Un double objectif

Outre le fait d’avoir pour but d’amasser le plus de noms possible, la pétition a par ailleurs aussi un objectif de sensibilisation. Selon le couple, elle permettra de démystifier et de faire connaître les avantages de posséder son propre poulailler.

«Par exemple, souvent les gens pensent que les poules c’est bruyant…il faut absolument casser ce mythe, car c’est tout à fait faux! Les coqs font du bruit, mais les poulaillers urbains n’en contiennent pas. Alors oui, cette pétition a certainement un but éducatif, à savoir, c’est quoi un poulailler urbain et qu’est-ce que cela implique», nous dit Mme Savard

Des tentatives ultérieures

«Avant de faire la pétition, on ne savait pas qu’il y avait eu quelqu’un qui avait fait des démarches auparavant et que cela n’avait pas passé… pour quelle raison, je l’ignore ! Cela ne nous décourage pas pour autant, car cela s’explique surement par une méconnaissance des bons côtés, c’est ce qu’il faut faire valoir au Conseil. Alors, je sais pertinemment qu’il va y avoir du changement à la suite aux prochaines élections, alors que peut-être cela va changer la donne», nous dit M. Harvey.

La pétition

Il s’agit d’une pétition en ligne sur Pétition24.com qui a accumulé plus de 70 noms jusqu’à présent. «Nous sommes plutôt actifs sur les réseaux sociaux, le groupe les familles de Contrecoeur par exemple. La prochaine étape, nous ferons une page Facebook entièrement dédiée à mieux faire connaître les poules urbaines. Bientôt, ce sera le porte-à-porte qui aura lieu probablement au courant de l’automne», nous dit Mme Savard.

Un mouvement de protestation?

Les jeunes parents tiennent à préciser qu’ils ne sont pas en froid avec le Conseil actuel, mais disent qu’il s’agit d’un projet qu’ils ont à cœur et qu’ils souhaitent étoffer leur dossier afin de le remettre aux prochains élus. «Dans le fond, nous pourrions le faire, ne pas le dire et personne ne le saurait… parce que ce n’est pas bruyant des poules! Par contre, nous ne voulons pas faire ça. Je veux faire les choses correctement», disent-ils.

Plus que des œufs frais

«Pour ce qui est des œufs frais, il faut savoir qu’il y a beaucoup plus de valeur nutritive que ceux que l’on retrouve sur les tablettes. En effet, car les poules sont mieux nourries et les œufs ne datent pas de quelques semaines. En plus, pour avoir des œufs Oméga-3, tu leur donnes des graines de lin et ils auront 10 fois plus d’Omega-3 que ceux vendus en épicerie», nous dit M. Harvey.

«Plusieurs ne savent pas que les poules mangent les vers blancs dans le gazon. Aussi, une poule mange 50kg de déchets de table par année et que l’on peut se servir de la fiente pour le potager et le gazon», rajoute Mme Savard.

Mieux se nourrir pour mieux guérir

L’aspect de la santé de l’affaire touche particulièrement cette jeune famille, car Mme Savard a été diagnostiquée d’un cancer de la peau il y a un an. «Alors, lorsqu’il nous arrive des choses comme celle-là, on se remet en question au niveau de la santé en général. Particulièrement en matière de nutrition… et nous les œufs, c’est pratiquement chaque matin au petit déjeuner! De plus, ils font partie de nos programmes d’entrainement, c’est la raison pour laquelle on veut savoir ce que l’on mange!»

Plus d’information :
http://www.poulesenville.com/fr/accueil/

Pétition : https://www.petitions24.com/petition_pour_les_poules_urbaines_a_contrecoeur 

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