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Courrier des lecteurs
Le déboisement et le rejet du passé se poursuivent à Contrecoeur

Claude Dansereau
Citoyen de Contrecœur

Le 9 janvier dernier, le conseil municipal de la Ville de Contrecœur a adopté un règlement permettant de construire des commerces à grandes surfaces dans le bois du curé. Cette décision n’est ni plus ni moins l’aboutissement de dix ans d’effort pour soustraire du patrimoine Contrecoeurois un joyau de chez nous qu’est le bois du curé.

En 2005, un regroupement de citoyens, dont faisait partie notre mairesse actuelle, ont déposé une pétition de 2000 personnes pour limiter le déboisement. Malgré ce fait, il n’y a eu aucun changement dans l’attitude des élus à l’égard du développement. Par la suite, les citoyens ont défait 6 des 7 élus aux élections de 2009, la 7e ne gagnant que par 20 voix.
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En 2010, alors que la situation financière de la Fabrique battait de l’aile, la Ville a laissé une entreprise privée acquérir ce boisé qui avait été légué le 1er janvier 1686 par le Seigneur Antoine Pécaudy de Contrecœur, ainsi que par sa femme Barbe Denis, au curé et à ses successeurs pour leurs besoins de subsistance.

Pourtant, plusieurs options étaient possibles en 2010 et encore aujourd’hui pour préserver ce symbole fort de notre patrimoine naturel que tout le monde admire en arrivant à Contrecœur, particulièrement lors de la saison des couleurs à l’automne. Le bois du curé fait même l’objet d’un point d’intérêt sur la balado-découverte du circuit patrimonial disponible sur le site de la Ville de Contrecœur.

Dans un communiqué publié dans le Contrecourant, le conseil appelle finalement la chose par son vrai nom : « le bois du curé ». En effet, depuis quelques temps, la disparition du bois du curé s’appelait : règlement no 1093-2017 modifiant la grille et la zone C6-101 des annexes A et B du règlement de zonage 858-1-2009. Pour ce faire, ils s’appuient sur une série de procédures réglementaires strictes et sur un comité consultatif, mais non décisionnel, afin de faire passer la pilule aux citoyens. Aussi, dans une volonté de sauver la face, le service des communications de la Ville s’évertue par des tentatives de diversions (Parc de conservation, fonds de l’arbre, comité de l’environnement à venir, etc.) à déplacer le regard des gens du boisé actuel. Ce faisant, ils espèrent que ce boisé sera oublié et qu’il sera rayé à jamais de notre mémoire collective.

Parlant de chiffres, le Conseil municipal aime bien noyer le poisson. Ce qu’il omet de dire, c’est que le bois du curé avec ses 12262 m2 est un joyau de plus qui s’ajouteront aux 96 hectares de forêts déjà abattues et disparues depuis 10 ans à Contrecœur. À ce rythme, Contrecœur déboise 4 fois plus rapidement que le reste de l’humanité au moment où la déforestation menace son avenir.

En terminant, le bois de curé n’est pas moins important que le futur Parc de Conservation et la sauvegarde de l’un n’empêcherait pas l’autre. Pourtant, pour Barbe Denis et plusieurs Contrecoeurois, le bois du curé est 350 fois plus significatif!
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