Allégations d’agression sexuelle
Il ne doit pas avoir un régime à part pour les députés
Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, la porte-parole du Parti Québécois en matière de condition féminine, Mireille Jean, ainsi que le porte-parole en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron, sont profondément préoccupés par les allégations d’agression sexuelle visant un élu libéral de l’Assemblée nationale.
Ils demandent au premier ministre et à son caucus de s’engager formellement à remettre tous les renseignements pertinents concernant cette affaire à la police, et à suspendre du caucus tout député qui serait sous enquête criminelle.
À sa sortie du caucus libéral, la vice-première ministre et ministre responsable de la Condition féminine, Lise Thériault, a refusé de répondre à un journaliste qui lui demandait si elle connaissait l’identité du député visé, se contentant de déclarer que «ce qui se passe au caucus reste au caucus». Ce sont des propos extrêmement inquiétants; ils portent à penser que les députés libéraux ont identifié la personne en cause, mais tentent de la protéger. Or, ce n’est pas un cas de gestion interne d’un caucus, mais un cas d’agression criminelle.
«Si un élu libéral détient une quelconque information en lien avec cette agression, c’est à la police qu’il doit s’adresser. Quant au premier ministre, s’il connaît l’identité de la personne visée, il doit immédiatement la retirer du caucus le temps que durera l’enquête, plutôt que d’invoquer le secret du caucus. Il doit envoyer le message que de tels gestes sont inacceptables et ne sont pas tolérés, et que les députés ne bénéficient pas d’un régime privilégié», a déclaré le chef de l’opposition officielle.
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«Je trouve préoccupant que le premier ministre ait demandé à son whip et à un de ses conseillers de rencontrer la ou les personnes impliquées, ces rencontres pouvant ouvrir flanc à des soupçons de tentative d’influencer les versions des faits. Ces personnes doivent être dirigées vers les services de police directement, sans intermédiaire politique», a poursuivi Jean-François Lisée.
«Lise Thériault est la ministre responsable de la Condition féminine. C’est elle qui sera chargée de mettre en oeuvre l’éventuelle stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles. Comme son premier ministre, elle doit donner l’exemple et dire clairement que dans le cas d’une agression sexuelle, c’est tolérance zéro. Elle doit aussi faire en sorte que les victimes aient tout le soutien nécessaire», a ajouté Mireille Jean.
Soulignons enfin qu’en entrevue, une amie de la victime a affirmé avoir plusieurs inquiétudes par rapport au processus de traitement de la plainte par les policiers. «La victime a révélé que les policiers de Québec l’auraient découragée de poursuivre ses démarches. Si tel est le cas, c’est totalement inacceptable! Dans les circonstances, le chef de police du SPVQ a le devoir de s’assurer qu’on fasse enquête, non seulement sur le fond des choses, mais également sur la façon dont la plainte aurait été traitée. Il faut aussi examiner la possibilité que cet écart de conduite puisse constituer un manquement à la déontologie policière. Chose certaine, ces malheureux événements ne peuvent rester sans suite», a réagi Stéphane Bergeron.
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