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M. David Joly, responsable du regroupement menes.quebec

On ne se laissera pas « MENÉS » par le bout du nez
Le regroupement menes.quebec exige le statut quo sur la pêche aux menés, le temps que la situation soit correctement analysée

Pour faire suite à la décision du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) d’interdire l’utilisation de poissons appâts à compter du 1er avril prochain, menes.quebec, un regroupement de centres de pêche, de pêcheurs commerciaux, d’associations et de pêcheurs sportifs, exige de se faire entendre par le MFFP avant d’imposer une mesure injustifiée non fondée.

Une des raisons du mécontentement de menes.quebec est le fait que le MFFP associe de façon erronée l’utilisation de poissons vivants comme appâts à la présence problématique de poissons envahisseurs dans le fleuve Saint-Laurent comme la carpe asiatique, créant du coup une désinformation auprès du public et des médias.

« Il faut rectifier les faits. Le gouvernement a le devoir de valider ses suppositions avec les acteurs qui sont sur le terrain avant d’imposer une mesure aussi drastique qui aura des conséquences désastreuses à plusieurs niveaux », soutient M. Ronald Proulx du Centre de Pêche C.R., qui affirme qu’une telle réglementation met en péril des centaines d’emplois saisonniers de même que des centaines de milliers de permis de pêche. « Avons-nous les moyens comme société de mettre la hache dans une activité économique et touristique sous prétexte qu’on est incapable au MFFP de proposer un véritable plan d’action contre les poissons envahisseurs? », se questionne Mme Annick Sabetta du Paradis du Pêcheur, qui ajoute que cela mettra également fin à une tradition québécoise identitaire.

« Le ministère doit être cohérent et présenter un véritable plan pour se battre contre les espèces envahissantes plutôt que d’imposer des mesures comme le retrait des poissons appâts vivants qui donnent l’illusion de s’attaquer au problème », précise M. David Joly, responsable du regroupement menes.quebec. Le regroupement souhaite pouvoir discuter avec le ministre et les intervenants concernés des solutions pour conserver la pêche blanche aux menés vivants en améliorant la règlementation actuelle.

Un non sens selon l’industrie

Dans le cadre de leur travail, les pêcheurs commerciaux effectuent déjà le triage des menés par grosseur et par espèce. Lors de cette opération, ils détectent facilement les espèces envahissantes du lot. La réglementation actuelle du MFFP est à ce point boiteuse que plutôt que de détruire les espèces envahissantes lorsque détectées dans leurs filets, le ministère les force à les remettre à l’eau. « On les a dans nos filets, ce n’est pas plus dur pour nous de les jeter. Mais là, on doit les remettre à l’eau et elles continuent d’envahir », témoigne M. Jonathan Rondeau, propriétaire de l’entreprise Les Appâts Rondeau, un grossiste d’appâts vivants et morts. « Les menés sont triés plusieurs fois ici, je n’aurais aucun problème à les certifier 100 % sans danger. » Pour les utilisateurs, il ne fait aucun doute qu’il serait plus efficace comme solution de punir les pêcheurs commerciaux fautifs qui contreviennent aux règles en imposant des peines plus sévères que d’interdire l’utilisation de poissons appâts à tous.

En terminant, rappelons que l’élimination des poissons appâts va à l’encontre des autres juridictions des affluents du fleuve Saint-Laurent. Cela signifie que d’une rive à l’autre, la réglementation sera différente à certains endroits. Il ne faudra pas oublier d’avertir les poissons de ne pas franchir la frontière…

Plus de 8 000 personnes ont déjà signé la pétition pour le maintien de la réglementation en vigueur quant à la pêche aux poissons appâts vivants. Menes.quebec invite le public à se joindre au mouvement en se rendant au http://www.menes.quebec/petition.
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