Le budget canadien
Une intrusion massive et nuisible dans les compétences québécoises
Le Bloc Québécois, sa chef, Martine Ouellet, de même le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères, Xavier Barsalou-Duval, voient dans le budget 2017 du gouvernement Trudeau, une intrusion méprisante et irrespectueuse dans les juridictions québécoises. Ils exigent du gouvernement canadien qu’il se retire des champs de compétence du Québec et transfère plutôt les sommes prévues directement au gouvernement du Québec.
En effet, dans son budget, le gouvernement canadien s’ingère dans plusieurs secteurs québécois comme la santé, l’éducation et les municipalités. « D’un budget à l’autre, le gouvernement canadien s’approprie de plus en plus de pouvoir québécois. Qu’on se le dise, pour chaque dollar introduit, le gouvernement demande des comptes et impose des conditions. À ce rythme-là, je me demande jusqu’à quand le Québec pourra encore décider des enjeux qui le concernent », a affirmé Martine Ouellet.
Pour M. Barsalou-Duval, « l’intrusion du gouvernement canadien n’apporte rien de bon. Le Québec est tout à fait capable de se gérer lui-même. Ottawa ne fait qu’apporter, au travers de ses conditions, plus de lourdeur bureaucratique, en plus d’un grand nombre de dédoublements inefficaces et inutiles.»
« Chaque année, les Québécois donnent 50 milliards à leur voisin canadien, qui les gère à leur manière et ça répond mal à nos besoins. On n’a pas besoin de ça », a déclaré M. Barsalou-Duval.
Ottawa déchire l’entente sur la main d’œuvre
Fidèle à lui-même, le gouvernement de Justin Trudeau renie sa signature et entend renégocier les ententes sur le développement du marché du travail. Ces ententes sur la formation de la main-d’œuvre étaient l’un des très rares exemples de fédéralisme asymétrique. Non seulement Ottawa entreprend une série d’intrusions sans précédent dans les champs de compétence du Québec, mais en plus, ce budget témoigne de la volonté d’Ottawa de revoir et de diminuer les pouvoirs du Québec, notamment, dans la formation de la main-d’œuvre. C’est une attaque directe à la façon de faire québécoise.
Banque de privatisation des infrastructures
La privatisation des infrastructures publiques se traduit immanquablement soit par une hausse des coûts pour les utilisateurs, soit par une baisse de la qualité du service et la plupart du temps les deux à la fois. Avec sa banque de privatisation, le gouvernement de Justin Trudeau renie complètement sa parole. Pendant la campagne électorale, afin que les municipalités puissent profiter de taux d’intérêt réduits, il avait promis des garanties de prêts pour les infrastructures. Maintenant, il nous propose des infrastructures privées payées par le public. Nous pouvons maintenant nous attendre à avoir des postes de péage sur nos ponts et nos autoroutes, alors que le privé empochera la mise, tandis que les contribuables prendront tous les risques et paieront une note salée.
Transfert canadien en santé
Le Québec demandait qu’Ottawa maintienne l’augmentation de 6% du transfert canadien en matière de santé jusqu’à ce qu’il couvre 25% des coûts. Avec ce budget, cette simple exigence minimale est ignorée. Ce n’est qu’un maigre 3 % qui est octroyé.
En fait, Justin Trudeau surestime son déficit pour prétendre ne pas avoir les moyens d’assumer sa part des coûts du système de santé. Avec un tel budget, ce qui attend les Québécois, c’est l’austérité permanente, gracieuseté du Canada.
Contrer la fraude fiscale
Encore une fois, les amis du ministre Morneau à Bay Street peuvent continuer de sourire. Dans la foulée du scandale de KPMG, les Québécois s’attendaient à ce que le gouvernement serre la vis aux fraudeurs et à ceux qui manigancent pour éviter de payer leurs impôts. Le budget est en continuité avec les décisions passées du gouvernement canadien et de sa défense des paradis fiscaux au FMI. Aucune mesure n’a été annoncée pour contrer le fléau grandissant de l’évitement fiscal (fraude fiscale légalisée), de plus en plus pratiqué par les 5 grandes banques de Toronto.
Selon les experts, la lutte aux paradis fiscaux aurait permis d’ajouter 7 G$ dans les coffres du gouvernement canadien, ce qui prive également le Québec d’importantes sommes. De plus, il est temps que le gouvernement agisse sur la perception des taxes sur le commerce électronique. Des solutions existent, d’ailleurs présentées par Marwah Rizqi, ancienne candidate libérale. Cette concurrence déloyale frappe de plein front nos commerces et nos distributeurs québécois.
N’est pas présent dans ce budget
- Le bois d’œuvre : Les garanties de prêts ne sont pas annoncées.
- Accord Canada-Europe : Pas de compensations pour les producteurs fromagers et laitiers.
- Assurance-emploi : Aucune bonification pour les travailleurs en région.
- Aucun nouvel investissement pour l’Internet en région.
En conclusion, le Bloc Québécois n’appuiera pas ce budget puisqu’il ne répond pas aux besoins du Québec. Alors que le directeur parlementaire du budget sonnait l’alarme en juin dernier en indiquant clairement que le statut de province n’est pas viable. Au rythme où vont les transferts, le gouvernement fédéral aura remboursé toute sa dette d’ici 2065 alors que les provinces crouleront sous une dette de plus de 200% de leur PIB d’ici 2090. Le nouveau budget canadien démontre que lorsqu’il est temps de siphonner 50 milliards en impôts et taxes au Québec, le Canada ne se gêne pas. Le Québec a le choix entre conserver ce statut non viable ou devenir un pays libre et indépendant!
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