En tournée avec Pierre Paul-Hus, député de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles
Mathieu Daviault veut aller travailler pour la circonscription à Ottawa
Daniel Castonguay
redaction@lecontrecourant.com
Le député conservateur Pierre Paul-Hus était dans la circonscription de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères la semaine dernière en compagnie du candidat conservateur Mathieu Daviault.
Dans le cadre de la campagne électorale qui s’en vient, les députés conservateurs font une tournée afin d’aider les candidats qu’ils jugent importants. Les deux ont fait des rencontres afin de mieux connaître les enjeux de la circonscription et les attentes de ses citoyens. LeContrecourant.com les a rencontrés.
M. Daviault, quel est votre parcours politique ?
M. Daviault: Je me suis lancé en politique municipale à Saint-Amable lors des dernières élections municipales, où je suis maintenant conseiller. Je viens cependant du monde des affaires. J’ai une entreprise dans la gestion des matériaux secs de déchets de construction. J’ai étudié, et étudie encore, en gestion et administration d’entreprise.
La politique a toujours été une passion pour moi. Quand les occasions se sont présentées, je me suis lancé. Cette opportunité au fédéral se présente tôt dans mon parcours, mais je suis quelqu’un d’action et je ne peux pas refuser un défi aussi intéressant.
Quelles idées du Parti conservateur pourraient particulièrement intéresser les citoyens de la circonscription?
M. Daviault: Il faut bien expliquer la plate-forme et déconstruire les mythes autour du Parti conservateur. Quand on se met à jaser avec les gens, souvent on sent une réticence, mais après deux, trois phrases, on entend «Ah oui, je suis pour ça! ».
M. Paul-Hus: Quand on parle d’économie, les citoyens travaillent fort et veulent que les impôts soient bien gérés. Notre approche est très différente de celle des libéraux: nous, on veut faire attention aux fonds publics.
Avec Stephen Harper, c’était clair, l’équilibre budgétaire était la priorité. Quel est votre programme de ce côté?
M. Paul-Hus: On aura un grand défi. Le gouvernement Trudeau nous a amenés dans une spirale de dépenses incroyables. Nous sommes à 80 milliards de déficit en 4 ans alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire.
(…) Il est difficile de savoir où est allé l’argent. Beaucoup d’argent est allé dans des programmes gouvernementaux, mais en infrastructure réellement, il n’y a pas eu de projets majeurs au Canada. C’est de l’argent dilapidé. On va devoir revoir ce qui s’est passé.
M. Daviault: Moi si je peux renchérir, le Parti conservateur veut travailler pour les gens, pour les familles. Comme par exemple, la mesure annoncée la semaine dernière, à savoir couper la TPS sur le combustible de chauffage. On ne va pas en mode taxation, comme le gouvernement Trudeau. Le déficit d’aujourd’hui sera une taxe de demain.
Quels dossiers de la circonscription ont votre attention?
M. Daviault: Le Port de Montréal évidemment. La région est en pleine ébullition et ce projet va venir avec le pôle logistique Varennes-Contrecoeur. Ça prend une voix forte, un député qui va bien représenter le dossier et bien le comprendre.
La voie ferrée à Boucherville?
M. Daviault: J’ai été en contact avec les gens de Boucherville. C’est un enjeu important pour eux. Je le comprends avec tout ce qu’on entend sur les voies ferrées, et avec l’affluence que va amener le Port de Montréal à Contrecoeur. Il va être important de bien regarder ce dossier. Je veux écouter tout le monde, être le député de tout le monde.
M. Paul-Hus: La meilleure façon de régler un enjeu, idéalement c’est de faire partie du gouvernement. Il faut pouvoir influencer le gouvernement.
Le gens sont confortables avec un député nationaliste défendant leurs intérêts. En quoi votre présence serait une plus-value à la situation actuelle?
M. Daviault: Le Parti conservateur a toujours historiquement défendu les intérêts du Québec et fait preuve d’ouverture à son endroit. Ça a été un gros facteur dans mon choix. Le Québec, je l’ai à coeur autant qu’un député bloquiste ou un député péquiste. Je veux le défendre bec et ongles. Mais, au pouvoir, pour avoir un réel impact. C’est ça qui est important.
Les partisans conservateurs ont vu partir de son côté Maxime Bernier. Bernier, ce sont les valeurs conservatrices sans compromis, cela ne vous a pas séduit?
M. Paul-Hus: Le Canada est un pays de compromis. Il ne faut pas penser qu’on va pouvoir faire quelque chose sans compromis. Quand je suis arrivé à Ottawa, j’ai vu, même au sein de notre équipe, toutes les réalités différentes. Il faut être en mesure de modeler notre approche. Quand tu gouvernes , tu gouvernes pour tous les Canadiens. On va mettre en place nos politiques de droite, mais si on est trop dans l’extrême on va se mettre à dos une partie de notre électorat et le restant des Canadiens. L’objectif c’est de gouverner pour tous. Il faut être intelligent dans notre approche.
M. Bernier m’avait approché, lors de la course à la chefferie. Je lui ai posé quelques questions économiques. J’ai vu que c’était très idéologique, mais qu’il y avait peu de fondements.
SNC-Lavallin. Dossier compliqué, mais au-delà de ce que Trudeau a fait ou pas fait, ou aurait dû faire, qu’est-ce qu’Andrew Scheer ferait de différent de Trudeau?
M. Paul-Hus: L’accord de réparation, qui est la clause qui permet d’éviter un procès à SNC-Lavallin, a été mis en place lors du budget de l’an dernier par les libéraux. Mais dans les articles de la loi, il y a des éléments qui ne fonctionnent pas pour SNC-Lavallin selon la directrice des poursuites pénales. D’où la décision de Mme Wilson-Raybould, procureure générale à l’époque, et les pressions à son endroit.
(…)La justice est maintenant en marche, et on ne peut pas changer cela. Il y aurait fallu, lorsque la loi a été écrite et qu’il y avait un questionnement, que le gouvernement parle avec l’opposition, mentionne la situation avec SNC-Lavallin. On aurait été ouvert à écouter. Mais maintenant, on est trop tard dans ce processus et c’est devenu un scandale. (…) Ce qui nous préoccupe maintenant, ce n’est pas uniquemement SNC-Lavallin, mais l’ingérence politique sur le système de justice.
Un dernier message pour les citoyens?
M. Daviault: Je veux être le député qui ne va pas aller se chicaner à Ottawa, mais aller travailler pour le comté à Ottawa. On a vu à la dernière élection provinciale, les gens du comté ont le goût d’avoir une vraie représentation. Je désire être cette voix-là.
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