Des élu·es municipaux·ales demandent un plan ambitieux pour le climat et la sécurité économique aux chef·fes des partis fédéraux

À l’aube d’un débat électoral suivi par des millions de citoyen·nes, les municipalités s’unissent pour un avenir résilient et sécuritaire

Des élu·es municipaux·ales représentant plus de 10 millions de citoyen·nes, de Varennes (Québec) à la Sunshine Coast (Colombie-Britannique), s’unissent pour envoyer un message clair aux chef·fes des partis politiques fédéraux : le moment est venu d’investir dans des projets structurants qui protégeront et relieront l’ensemble du territoire face aux menaces conjuguées des tarifs commerciaux et de la crise climatique. Ces projets permettront de créer des centaines de milliers d’emplois de qualité, en misant sur les ressources locales — acier, aluminium et bois.

Parmi les signataires figurent plusieurs élu·es du Québec, notamment la mairesse de Montréal, Valérie Plante, la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, le maire de Prévost, Paul Germain, ainsi que le président de l’UMQ et maire de Varennes, Martin Damphousse.

  • Dévoilée aujourd’hui, cette déclaration prend la forme d’une lettre ouverte signée par plus d’une centaine d’élu·es municipaux·ales proposant cinq grandes priorités :
  • Bâtir un réseau électrique national couvrant l’ensemble du territoire pour fournir une énergie abordable aux communautés urbaines, rurales et autochtones;
  • Créer un réseau interprovincial de trains à grande vitesse, relié à l’ensemble des régions par des autobus électriques fabriqués au Québec et ailleurs au pays;
  • Construire au moins deux millions de logements écoénergétiques hors marché privé pour créer des logements abordables et reliés au transport collectif;
  • Rénover nos maisons et bâtiments pour mieux conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, réduisant ainsi les factures énergétiques et la pollution;
  • Financer une véritable stratégie nationale de résilience, d’intervention et de reconstruction, pour que nos communautés soient prêtes à faire face aux catastrophes climatiques à venir — et capables de se relever plus fortes.

Pour financer ces projets, les signataires proposent de réorienter les subventions accordées aux énergies fossiles, renforcer le principe du pollueur-payeur et créer une banque publique de développement. Plutôt que d’investir dans de nouveaux pipelines de pétrole et de gaz, qui perpétuent une dépendance coûteuse et risquée, ces mesures permettraient de dégager des dizaines de milliards de dollars pour bâtir un avenir plus résilient et sécuritaire.

Des voix municipales se font entendre

« Le gouvernement fédéral a un rôle déterminant à jouer. Il doit faire preuve de vision et d’audace pour relier et renforcer nos communautés au Québec et partout au pays, plutôt que de ressusciter des projets d’oléoduc », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante. « De Jasper à Yellowknife, de Princeton à Montréal, nous avons toutes et tous ressenti les effets des changements climatiques. Nous avons besoin de projets qui réduisent la pollution et nous aident à protéger nos communautés. »

« Nous devons dire la vérité : nous ne pouvons pas continuer à développer les énergies fossiles tout en prétendant éviter le désastre. C’est le moment d’agir pour construire un réseau électrique durable et abordable, qui met fin à la dépendance au diesel dans le Nord et qui nous prépare pour l’avenir », a renchéri Ben Hendriksen, maire adjoint de Yellowknife, qui avait dirigé l’évacuation de la ville lors des incendies de 2023. « Sans action courageuse, nous condamnons les générations futures. »

« Le Canada a une occasion exceptionnelle de devenir un leader mondial de l’énergie renouvelable. Le potentiel éolien, solaire et géothermique est immense. Un réseau électrique sur l’ensemble du territoire réduirait les émissions, relierait nos communautés et créerait des milliers d’emplois syndiqués bien rémunérés », a souligné David Miller, ancien maire de Toronto et directeur général de la C40 Centre pour la politique et l’économie climatiques de la ville

« C’est une une occasion exceptionnelle au Canada de devenir une puissance mondiale en matière d’énergie renouvelable – le potentiel éolien, solaire et géothermique est immense. Bâtir une société forte exige une urgence d’agir, et ne doit pas se limiter à de nouvelles consultations », a déclaré David Miller, ancien maire de Toronto et directeur général de la C40 Centre pour la politique et l’économie climatiques. « Ces propositions contribuent à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés et transformeraient notre pays pour les générations à venir. »

Des élu·es témoignent des crises

Les élu·es municipaux·ales sont aux premières lignes : ils ont vu des aîné·es souffrir lors de canicules, des familles perdre leur maison à cause des incendies et des inondations, et des infrastructures – routes, ponts, quartiers entiers – emportées par les événements climatiques extrêmes.

« Alors que Jasper continue de se relever et de se reconstruire, il faut le dire, les incendies correspondent à une réalité scientifique bien connue depuis des décennies : notre climat change. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos communautés se font menacées ou détruites. Des solutions éprouvées et concrètes existent. Nous lançons un appel urgent à un leadership fédéral fort – pour rendre nos communautés plus résilientes, les appuyer dans leur reconstruction et mettre en œuvre ces cinq mesures qui préviendraient de telles catastrophes à l’avenir », affirme Richard Ireland, maire de Jasper, qui dirige les efforts de rétablissement à la suite du dévastateur incendie de 2024.

« Voir des villes brûler n’est pas une fatalité, c’est une décision politique. Les catastrophes que Princeton a connues – comme les inondations de 2021 – ne sont que les prémices si le gouvernement fédéral n’intervient pas avec ambition, a insisté Spencer Coyne, maire de Princeton. « On ne peut pas s’adapter indéfiniment. »

Les leaders municipaux qui se sont joint·es à cet appel estiment que leurs résidents, peu importe leur orientation politique, se préoccupent des mêmes enjeux : avoir un bon emploi, un logement abordable et la certitude que leurs dirigeant·es ont un plan ambitieux pour sécuriser leur avenir.

Le mouvement « Retroussons-nous les manches » travaillera avec tous les partis politiques fédéraux et le prochain gouvernement fédéral pour bâtir la société que nous méritons.

 -Communiqué-

 

 


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