Élections fédérales 2021
Les enjeux agricoles et forestiers au cœur du débat politique en Montérégie

Les enjeux agricoles et forestiers qui relèvent du gouvernement fédéral sont nombreux et importants. C’est pourquoi la Fédération de l’UPA de la Montérégie demande au prochain gouvernement canadien de s’engager à mieux soutenir les productrices et les producteurs agricoles face aux enjeux, aux défis et aux risques qui guettent leurs entreprises.

Devant les candidates et les candidats présents pour le débat virtuel de la fédération régionale, le président Jérémie Letellier, a fait valoir l’importance que le prochain gouvernement prenne des engagements clairs envers les productrices et les producteurs agricoles :

  • Pour soutenir davantage l’agriculture de chez nous
  • Pour assurer la continuité des gains agroenvironnementaux
  • Pour reconnaître l’importance des travailleurs étrangers temporaires
  • Pour défendre et promouvoir les relations commerciales porteuses et équitables
  • Pour adapter la fiscalité à la réalité du secteur agricole

« Nos demandes sont nombreuses et importantes; elles sont à la hauteur des défis et des responsabilités qui animent nos membres au quotidien », déclare M. Letellier. « Pour soutenir l’agriculture de chez nous, les programmes de gestion des risques doivent être bonifiés et adaptés aux risques émergents; pour continuer à faire des gains environnementaux, les agriculteurs doivent être reconnus comme des acteurs de changement et soutenus en matière d’agroenvironnement; les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels aux entreprises agricoles; accompagnement, mobilité et flexibilité doivent être les mots d’ordre du gouvernement dans ce dossier; finalement, nos entreprises agricoles ont besoin d’un environnement fiscal adapté à nos réalités et qui favorise la croissance. »

Les déclarations des candidats

Quatre candidats représentant la circonscription de Saint-Hyacinthe-Bagot ont participé au débat de la fédération régionale : Brigitte Sansoucy du Nouveau Parti Démocratique, Simon-Pierre Savard-Temblay du Bloc Québécois, Caroline-Joan Boucher du Parti Libéral du Canada et André Lepage du Parti Conservateur du Canada.

Tous les candidats s’engagent à soutenir davantage l’agriculture de chez nous en bonifiant les différents programmes fédéraux. Quant à la question de la gestion de l’offre, les partis politiques sont d’accord : chacun des candidats souhaite protéger la gestion de l’offre dans les négociations commerciales afin d’assurer la souveraineté alimentaire du Canada.

L’ensemble des candidats reconnaissent que les productrices et producteurs agricoles sont des acteurs de changement en matière d’agroenvironnement. Les partis politiques ont exprimé leur volonté de bonifier les programmes de gestion de risques soulignant que les entreprises agricoles font face à des risques accrues dus justement aux changements climatiques.

La pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole est bien réelle, selon les partis politiques. Les solutions proposées par les candidates et les candidats sont nombreuses : réduire et simplifier la bureaucratie entourant la gestion des travailleurs étrangers temporaires; réduire la lourdeur administrative; alléger le fardeau administratif des entreprises agricoles; prioriser les demandes du secteur agricole.

Les candidats sont unanimes quant à l’importance du projet de loi 208. Selon eux, il est primordial de favoriser les fermes familiales et de soutenir la relève.

Le président des Éleveurs de porc de la Montérégie, François Nadeau, a interpellé les candidats sur la question des guerres commerciales : « Comment ferez-vous pour convaincre le gouvernement de mettre en place un programme d’aide ponctuel aux producteurs lorsque ces derniers sont pris en otage par une guerre commerciale ou diplomatique (Chine-USA en 2019-2020), la fermeture des marchés d’exportations vers la Chine en 2019 ou encore une crise due à une grève d’usine d’abattage. C’est une situation qui entraîne une perte de revenus pour les producteurs, un prix souvent à la baisse et une augmentation des coûts pour les producteurs. Comment convaincre le gouvernement de soutenir les producteurs dans ces situations hors de notre contrôle ».

Les candidats ont reconnu que les enjeux liés à une guerre commerciale et aux relations commerciales sont complexes. Les propositions des différents partis politiques vont de la diversification des marchés, à la mobilisation des pays alliés comme les États-Unis et au soutien des exportations des petites entreprises agricoles.

En conclusion, le président de la fédération a remercié les candidats d’avoir démontré un intérêt pour les enjeux agricoles et forestiers en Montérégie et souhaité bonne chance lors du prochain scrutin. Aux productrices etaux producteursagricoles,M. Letellier leur asouhaitébonne réflexion et bonnes récoltes!

À noter, que le débat sera disponible en rediffusion sur les réseaux sociaux de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

 


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